En rez-de-cour d'un bel immeuble haussmannien, au calme - F1 à rénover entièrement, composé d'une pièce de vie de 12 m², d'une petite cuisine séparée, et d'une salle d'eau avec WC. Courette privative de 3,30 m² - Hauteur sous plafond 3,20 m - L'électricité est récente, le reste nécessite des travaux.
Prix : 190 000 € FAI soit 183 000 € net vendeur + 7000 € ttc honoraires d'agence à la charge de l'acquéreur.
2 pièces meublé agréable, avec du cachet - Au 1er étage d'un immeuble ancien dans une rue très calme - Entrée, salon, chambre, cuisine équipée, salle d'eau, wc séparés - Parquet, fenêtres double vitrage, nombreux rangements dans la chambre et la cuisine, lave-linge, four, TV + lecteur DVD - DPE: E.
Loyer 1156 € / mois charges comprises soit : Loyer hors charges 1046 € + complément de loyer 50 € + provisions pour charges 60 €
Dépôt de garantie : 2192 €
Honoraires d'agence : 465 € ttc - dont état des lieux 93 €
Métro Porte de Saint Cloud, dans une rue calme - Beau 4 pièces de caractère, rénové : entrée, double séjour, 2 chambres, cuisine séparée, salle de bains, WC séparés. Une cave - Parquet ancien, moulures et cheminées, grandes fenêtres - Appartement repeint, en bon état - Situé au 1er étage avec ascenseur, ensoleillé, peu de vis-à-vis - Chauffage collectif, gardienne.
Loyer : 2015 € charges comprises, soit Loyer 1755 € + provisions pour charges 260 €
Ces quartiers de Paris où l’immobilier a pris une sacrée claque
Paris a encore la cote mais tous les quartiers ne sont pas logés à la même enseigne. Les baisses peuvent dépasser les 5%. Futurs acheteurs, suivez le guide.
«C’est le moment d’acheter à Paris!». On ironise souvent sur cette formule qu’on entend chaque année dans la bouche des experts immobiliers. Mais, depuis un an, le vent est favorable pour les acheteurs. Les prix ont reculé dans la capitale de 1,3% ces 12 derniers mois, selon Meilleurs Agents, et les taux de crédit sont toujours aussi bas. «La pression immobilière se relâche, constate le spécialiste de l’estimation immobilière. On ne compte plus que 8% d’acheteurs de plus que de vendeurs». Les acquéreurs prennent leur temps car il y a plus d’offres sur le marché. Du coup, les délais de vente augmentent, autour de 2 mois et les prix baissent parfois fortement.
C’est le cas dans le Sud Ouest parisien. Le 15e connaît une baisse des demandes. Trois des quatre quartiers souffrent: les prix ont baissé entre 2% et 3% en un an du côté de Necker, Grenelle et Saint-Lambert, selon la carte interactive des notaires de Paris. Un marché à deux vitesses se dessine: les biens sans défaut partent vite et ceux présentant des inconvénients (rez-de-chaussée, étage élevé sans ascenseur) se vendent plus difficilement. Même punition dans le 16e. Les prix ont chuté de plus de 2% à Auteuil en un an et même de près de 5% plus au nord du côté de Chaillot.
Le 19e a sacrément la cote
À l’opposé, le Sud-Est n’est pas épargné, notamment le 12e qui enregistre des résultats très contrastés et étonnants. Malgré la proximité du bois, les prix ont chuté de près de 4% en un an du côté de Bel Air. À l’inverse, Bercy, plus connu pour abriter le ministère de l’Économie que pour ses espaces verts, a cartonné: +11,8%!
Toujours au sud, le 14e attire moins. Montsouris, en dépit de son fameux parc, a vu ses prix baisser de 2,5% en un an. Idem dans le quartier d’à côté, Petit Montrouge avec un recul de 4,4%. Là aussi la demande est moins forte et les délais s’allongent.
Il n’y a pas que le sud qui souffre. Les sanctions sont encore plus violentes dans le 17e, à Ternes, mais aussi au centre de Paris, dans le 3e, à Saint-Avoye et à Enfants-Rouges (au nord de l’arrondissement), dans le 4e et même dans le 7e, près de l’École Militaire. Les décotes avoisinent voire dépassent les -6% (!) en un an. Le marché est devenu plus sélectif et les acheteurs, plus raisonnables, n’hésitent pas à visiter plusieurs appartements. Les quartiers, prisés par les familles, pour leurs grands appartements, souffrent.
Et pendant ce temps-là, le 19e, très accessible et proche de la banlieue de plus en plus prisée par les ménages, cartonne. Fait rarissime: les prix de ses 4 quartiers grimpent, de 3% à 8%. C’est le cas aussi du 5e, plus cher. Les hausses sont donc plus limitées: entre +0,7% et +3,3%. Idem pour le 9e, pourtant l’un des secteurs les plus minéraux, que Le Figaro vous a récemment fait visiter: les prix ont grimpé de 1% à Faubourg du Roule et à Rochechouart et de 5,4% à Saint-Georges.
La nouvelle carte immobilière prend forme. Et le constat est implacable: les prix des grandes métropoles calent et flambent à la campagne où la pression foncière est moins forte. C’est la conclusion du dernier baromètre publié par Meilleurs Agents. Depuis le début de l’année, les prix ont grimpé de 7,4%, selon le spécialiste de l’estimation immobilière. Soit 2,5 fois plus que la hausse des prix des 10 plus grandes villes de France. Conséquence de ce regain d’intérêt pour les petites communes: le prix des maisons n’en finit plus de s’envoler, au détriment de celui des appartements. En un an, il a progressé deux fois plus vite pour les logements individuels (6,2% contre 3,3% pour les appartements).
Mais, contrairement à ce que cette envolée pourrait laisser penser, il n’y a pas eu d’«exode» urbain à ce jour, affirment les notaires de France. Cette tendance ne semble concerner qu’une population limitée et bien définie, souvent des quinquagénaires n’ayant plus d’enfants à charge, désireux de s’installer à la campagne pour télétravailler au calme. «En revanche, ce mouvement pourrait concerner davantage de personnes qui n’ont plus la capacité d’acquérir un bien dans les grands centres urbains», analysent les notaires dans leur dernière note. Les taux bas compensent de moins en moins la cherté des prix. Sans compter que le retour de l’inflation risque de faire remonter les taux et ainsi le coût du crédit immobilier.
Marseille tire son épingle du jeu
Quoi qu’il en soit, ces nouvelles envies, plus ou moins forcées, contribuent au tassement des prix dans les grandes métropoles. Depuis le 1er janvier 2021, ils n’ont progressé «que» d’environ 3% dans les 10 plus grandes villes de France, selon Meilleurs Agents. Pire: à Paris, ils ont très légèrement reculé, de 0,3%, sur la même période. Et de 1,3% sur un an. Les petites comme les grandes surfaces ne sont pas épargnées. Mais les prix des premières (prix en baisse de 1,9% sur un an) plus que les secondes (-0,5%). «La pression immobilière se relâche, fait remarquer le spécialiste de l’estimation immobilière. Début novembre, on ne compte plus que 8% d’acheteurs de plus que de vendeurs. Et les délais de vente augmentent: 64 jours en moyenne, soit 2 semaines de plus qu’au printemps».
Dans cette morosité ambiante, certaines grandes villes tirent leur épingle du jeu. C’est le cas de Marseille, où les prix de l’immobilier ont grimpé de 5,4% depuis le 1er janvier 2021. «Depuis les confinements, la cité phocéenne attire des Parisiens dans les 4e et 5e arrondissements, mais aussi des Lyonnais et des Bordelais en quête de pouvoir d’achat», explique Louis Dogliani, de l’agence Stéphane Plaza Immobilier Marseille 9. Les prix immobiliers de la deuxième plus grande ville de France sont en effet plus de trois fois moins chers que ceux de la capitale (3362 euros le m² contre 10.377 euros). Dans le top 10, seul Montpellier est aujourd’hui plus abordable.
Au 4ème et dernier étage d'un bon immeuble ancien - Appartement en bon état, de 146 m² au sol, 93 m² loi Carrez (soit 110 m² pondérés retenus), en duplex - Entrée, double séjour, 4 chambres, une cuisine, une salle de bains avec WC, une salle d'eau, un WC séparé - Grande cave de 15 m² - Lumineux, traversant sur rue et cour sans vis à vis - Parquet ancien, cheminées, chauffage individuel électrique, fenêtres double vitrage - Copropriété saine et bien gérée - Parking possible en sus (20 000 €) tout proche, premier sous-sol.
865 000 € frais d'agence inclus soit 845 000 € net vendeur + 20 000 € honoraires d'agence à la charge de l'acquéreur
Au 1er étage d'un bel immeuble haussmannien, clair et calme - Appartement familial bien agencé avec : entrée, grand séjour salle à manger de 37 m² avec 3 fenêtres, cuisine américaine aménagée, 3 chambres, une salle de bains et une salle d'eau, 2 WC, 2 dressings. Une cave - Belles moulures et hauteur sous plafond (3 m), parquets en points de Hongrie, cheminée, - Atouts : beaucoup de charme (ancien bien rénové), très bon état, nombreux rangements - Sectorisation école élémentaire rue Blanche, collège Condorcet.
Prix : 1 340 000 € FAI soit 1 310 000 € net vendeur + 30 000 € ttc honoraires d'agence à la charge de l'acquéreur
Au coeur des Batignolles, à côté de l'église - Au 2ème étage avec ascenseur - Appartement refait à neuf disposant d'une entrée, un vaste double séjour (33m²), une chambre (15m², avec penderie), une cuisine aménagée, une salle d'eau, un WC séparé, et une cave - Parquet, moulures et cheminée - Le séjour comprend un espace salon et un espace salle à manger - Fenêtres double vitrage, chauffage individuel au gaz - Digicode + interphone.
Loyer 2000 € /mois + charges 125 € = total 2125 € / mois
Métro Ternes, à deux pas du marché Poncelet - En rez-de-chaussée, sur grande cour aérée d'un bel immeuble avec gardienne - Superbe 2 pièces meublé, avec parquet, moulures, cheminée, et belle hauteur sous plafond - Entrée, chambre, salon, cuisine équipée (frigo, plaques, four, micro-ondes, lave-vaisselle...), salle de bains (lave-linge) + WC - Grandes fenêtres sud-ouest - Mobilier et aménagement de qualité, TV écran plat, chaîne hi-fi, linge et vaisselle, nombreux rangements - Clair et calme. DPE : F / C.
Loyer : 1500 € charges comprises dont loyer 1435 € + provisions pour charges 65 €
2 pièces meublé en rez-de-chaussée sur grande cour claire et calme, avec belle hauteur sous plafond - Entrée, séjour, chambre, cuisine, salle d'eau + wc - Rangements - Entièrement meublé et équipé - Clair, en parfait état, parquet, moulures - Immeuble de bon standing avec gardienne - A deux pas du marché Poncelet et quartier des Ternes - DPE : E.
Près d’un jeune Français sur deux souhaite vivre à Paris et 65% d’entre eux imaginent également vivre dans une autre métropole, selon une étude récente.
Depuis la crise sanitaire et ses confinements successifs, l’affaire semblait entendue: cet épisode allait marquer la décrue des grands centres urbains au profit des campagnes, des villes moyennes et des périphéries. Il est très vite apparu que le boom des résidences secondaires et autres résidences semi-principales, s’il est bien réel, ne concerne qu’une petite part de la population. L’attrait des villes moyennes et des banlieues suffira-t-il à vider les métropoles. Rien n’est moins sûr, si l’on en croit les résultats du premier observatoire des jeunes et de la ville mené par OpinionWay pour Virgil, une start-up spécialisée dans le financement de l’accession à la propriété.
Il en ressort que le pouvoir d’attraction des grandes villes sur les moins de 35 ans n’est nullement émoussé. Ils seraient ainsi 48% à être attirés par la capitale et 65% par l’une des principales métropoles françaises incluant Paris. Une envie qu’ils justifient par ce qu’ils attendent de leur cadre de vie. Ils sont notamment 26% à souligner que c’est là où se trouvent les meilleures opportunités professionnelles (contre seulement 18% de la population générale). Ils apprécient principalement l’offre culturelle (37%) mais aussi les commerces et restaurants (36%) ainsi que les services de santé (28%) qu’offrent ces grandes villes.
Les propriétaires encore plus satisfaits
Résultat: pour cette population qui a moins souffert que d’autres des nuisances de la vie avec de jeunes enfants dans de petits logements, ces grandes villes sont des cadres plaisants qui retiennent. Ils sont ainsi 81%, parmi les habitants de villes de plus de 100.000 habitants à se déclarer satisfaits de leur cadre de vie. Au final, seuls 16% des jeunes urbains de moins de 35 ans déclarent que vivre dans une zone plus rurale est une option qui les attire beaucoup. Le faire d’être ou de devenir propriétaire de son logement accentuerait encore la satisfaction de vivre en ville. Si 74 % des jeunes locataires sont satisfaits de leur logement et de leur cadre de vie, ils sont 85% du côté des jeunes propriétaires.
Au 4ème et DERNIER ETAGE, très lumineux et sans vis-à-vis - Charmant 2 pièces avec plan en étoile - Entrée, salon avec 2 portes-fenêtre sud-ouest donnant sur un BALCON de 6m de long, chambre sur cour, grand dressing, cuisine aménagée, salle d'eau avec wc. Une cave de 6m² - Parquet ancien, chauffage individuel électrique, fenêtres double vitrage, cheminée en marbre fonctionnelle - Sans vis-à-vis -Situé à 2 min du métro Brochant et du Parc Martin Luther King, tous commerces à proximité immédiate - DPE : D.
Les prix immobiliers à Paris accusent un recul de 2% au premier trimestre, sur un an. Mais les maisons, la province ou la banlieue tirent le marché vers le haut.
Lentement mais sûrement, la baisse des prix de l'immobilier à Paris, enclenchée en fin d’année dernière, s’installe. Ils accusent un léger recul de 2% au premier trimestre, sur un an, selon une étude de PriceHubble qui a étudié plus de 90.000 annonces dans l’ancien dans la capitale et en Ile-de-France. Quasiment tout Paris est concerné. Seuls deux arrondissements arrivent à tirer leur épingle du jeu: le 8e avec une hausse de 0,7% sur un an et le 18e avec une augmentation de 1,4%
Tous les autres sont dans le rouge. La baisse est la plus marquée pour deux des trois arrondissements les plus bon marché de Paris: le 13e et le 19e affichent des reculs respectifs de 4,6% et de 3,9%. Pour compléter le trio de tête, on retrouve le 6e où les prix ont diminué de 4%. Preuve que même l’arrondissement le plus cher n’est pas épargné par cette tendance baissière qui est encore loin d’être un raz-de-marée.
À l’inverse, la province, les villes moyennes ou la banlieue tirent le marché vers le haut dans un contexte de confinements successifs qui poussent les Français à sortir des grandes villes en privilégiant une maison avec jardin ou un appartement plus spacieux, estiment les professionnels. Le prix des maisons a grimpé sur un an de 4,20% selon le réseau d’agences immobilières Laforêt et de 4,6% selon le réseau Century 21. Celui des appartements a augmenté entre 3,30% (Laforêt) et 3,8% (Century 21). A Angers (+4%), Lorient (+6%), Nantes (+6,5%) ou Rennes (+9%), les croissances ont été particulièrement significatives, note Laforêt. Parmi les villes qui ont le vent en poupe, Orpi cite de son côté Lyon, Lille, Bordeaux et Strasbourg pour les grandes métropoles et Limoges, La Rochelle, Le Havre et Cannes pour les villes moyennes.
«Nous assistons à un renversement des rôles: de plus en plus, les points névralgiques comme Paris deviennent des «villes de transit», où on recherche plus volontiers un pied-à-terre qu’une résidence principale fixe», commente Christine Fumagalli, présidente d’Orpi, constatant un phénomène «de «bi-résidence» de plus en plus visible» sur fond de périodes de confinement qui se poursuivent et de la généralisation du télétravail. Signe de cet appétit d’air pur et d’espace, le volume de transactions des maisons sur toute la France a progressé sur un an de plus de 18% selon ces deux réseaux, contre 12% environ pour les appartements. «Il y a une volonté de vert, de pièces en plus, de se recentrer sur son logement, mais Paris reste un centre décisionnel et un centre d’emplois», tempère Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt.
D’ailleurs, la capitale est loin de dévisser: pas question d’envisager pour l’instant des chutes de 10% à 15% que certains ont pu redouter sur une année glissante. Mais puisque ces reculs succèdent à de fortes et durables envolées, ils méritent d’être signalés. «Les vendeurs reviennent sur le marché, avec une offre qui retrouve des niveaux d’avant-crise. Mais entre l’essoufflement de l’investissement locatif pour les petites surfaces et les acheteurs qui se bousculent moins pour les appartements familiaux, la hausse des prix intra-muros est stoppée», analyse Loeiz Bourdic, directeur de PriceHubble France.
Preuve que Paris n’est plus - temporairement? - la locomotive du marché francilien, la Ville lumière est le seul département dans le rouge, à l’échelle de l’Île-de-France. Tous les autres sont dans le vert, selon PriceHubble, profitant du regain d’intérêt des Français pour les villes moyennes. C’est le cas notamment de la Seine-Saint-Denis (93) et de la Seine-et-Marne (77) où les prix ont grimpé de près de 8% sur un an. Suivent le Val-de-Marne (94) et les Hauts-de-Seine avec des hausses de 4 à 5%. De son côté, Laforêt note que l’Île-de-France est la grande gagnante de ce début d’année, avec une demande en banlieue parisienne qui augmente de 12%.
La clientèle de ces résidences semi-principales compte y passer 3 à 4 jours par semaine.
La résidence semi-principale, en avez-vous déjà entendu parler? C’est une nouvelle tendance qui s’est développée depuis le premier confinement. Le logement concerné est quant à lui bien connu, il s’agit de la résidence secondaire. Mais, avec les confinements répétés depuis un an, son usage a évolué. Au lieu de l’utiliser uniquement pendant les vacances ou les week-ends, les Français, essentiellement des Parisiens, qui ont la chance d’en posséder une, y vivent désormais plusieurs jours par semaine grâce à l’essor du télétravail.
"L’expérience du confinement a permis aux Français de repenser leur mode de vie, ils se réapproprient totalement la notion de résidence secondaire qui devient bien plus qu’une maison de vacances." Christine Fumagalli, présidente du réseau Orpi
Cette propriété n’est donc plus aussi occasionnelle que par le passé. D’où sa nouvelle appellation de résidence semi-principale. Jusque-là plutôt réservé aux retraités, ce concept semble attirer de plus en plus de jeunes couples qui ont obtenu l’accord de leur employeur pour travailler à distance une partie de la semaine. Et venir au bureau le reste du temps. En près de 40 ans, le nombre de ces résidences secondaires a grimpé de 60 %, selon l’Insee, pour avoisiner les 4 millions en France. Elles restent huit fois moins nombreuses que les résidences principales, mais la proportion de ces dernières a baissé depuis 1982.
Nouvelle formule
Les acquéreurs privilégient désormais les propriétés suffisamment grandes pour accueillir leur famille. «La notion de refuge pour accueillir les proches est plébiscitée chez nos clients, explique Thibault de Saint Vincent, président de Barnes. Ils n’envisagent plus de confinement sans pouvoir être réunis en famille.» Et, du coup, vu les différences de taille et de confort, les rôles s’inversent: c’est cette demeure hybride qui devient la résidence principale. Ainsi, une grande majorité (81 %) des ménages interrogés par Barnes ont certes prévu de conserver une résidence en ville, mais plus petite, pour s’en servir comme d’un pied-à-terre. C’est le cas d’un couple avec deux enfants qui envisage ainsi de vendre son triplex parisien de 320 m² pour acheter une résidence semi-principale à Aix-en-Provence (avec parc, piscine…) et y loger leur famille, tout en conservant un pied-à-terre de 150 m² dans le 16e arrondissement à Paris.
Quant à la localisation, deux marchés se dessinent. Le premier est celui des acheteurs pour qui la proximité est essentielle. La résidence secondaire devient alors une simple extension de leur chez-soi à seulement une heure ou deux de leur résidence principale. «L’expérience du confinement a permis aux Français de repenser leur mode de vie, ils se réapproprient totalement la notion de résidence secondaire qui devient bien plus qu’une maison de vacances», analyse Christine Fumagalli, présidente du réseau Orpi. Confirmation auprès d’une notaire parisienne: «Les Franciliens ont le désir de devenir propriétaires, pas d’une simple résidence secondaire, mais d’un deuxième lieu de vie, dans les départements proches de Paris», souligne Me Élodie Frémont.
Acquéreurs plus jeunes
Le second marché est celui des acquéreurs qui veulent changer radicalement de vie, surtout s’ils ont les moyens, notamment techniques, pour télétravailler. Dans ce cas, les cités balnéaires (Normandie, Bretagne, littoral Atlantique) ou des régions comme la Dordogne ou le Perche sont particulièrement prisées. Côté prix, plus des trois quarts des personnes interrogées par Orpi ont prévu de dépenser jusqu’à 300.000 € dans l’achat d’une résidence secondaire. Ce qui équivaut effectivement au tarif moyen d’une telle demeure en France. Pour une maison de caractère, les prix peuvent s’échelonner plutôt entre 500.000 et 800.000 €, en moyenne.
Ces nouveaux acquéreurs affichent des profils plus jeunes, plus proches de ceux que l’on retrouve sur le marché des résidences principales. Près d’un tiers des sondés intéressés par cet investissement sont âgé de moins de 40 ans et même 11 % de moins de 30 ans, selon Orpi. «L’achat d’une résidence secondaire pourrait apparaître comme le pont entre leurs envies de vert et leur mode de vie urbain», conclut Christine Fumagalli.